Pays
Pays du nord-ouest de l’Afrique, le Maroc est limité à l’ouest par sa longue côte qui donne sur l’océan Atlantique ; au sud, ce sont les frontières du Sahara Occidental qui ferment le territoire et au nord, le détroit de Gibraltar en Méditerranée. A l’est et au sud-est, le Maroc est voisin avec l’Algérie.
Occupant plus des deux tiers du territoire, les montagnes atteignent des hauteurs de plus de 4 000 mètres avec le djebel Toubkal qui culmine à 4 167 m le M’Goun à 4 067 m. Le Maroc est le seul pays du Maghreb à posséder une aussi grande chaîne de montagne : l’Atlas.
On trouve sur le territoire marocain, trois massifs principaux : le Rif, le Moyen Atlas et le Haut Atlas.
Au nord du pays on trouvera les montagnes du Rif qui bordent la Méditerranée. Le sommet le plus haut du Rif atteint 2 456 m et se nomme le djebel Tidirhine ; à l’ouest de cette région montagneuse on trouvera une végétation épineuse avec des sapins, des cèdres et des pins ; à l’opposé une steppe aride avec des maquis occupera le sol alors que plus à l’est encore ce sera le chanvre que l’on retrouvera mais qui ne sera pas récolté.
Le Moyen Atlas est le château d’eau du Maroc ; il est séparé du Rif par la fameuse trouée de Taza. Composé de deux parties, le Moyen Atlas est recouvert à l’est par des massifs escarpés avec des chutes de neige abondantes ; à l’ouest le relief est beaucoup plus abordable, laissant la place à quelques plateaux. Au sud le Haut Atlas borde ce territoire.
Le Haut Atlas est la chaîne la plus majestueuse qui s’étend d’est en ouest avec le sommet du Toubkal (4 167 m), point culminant du Maroc.
Le Haut Atlas est un massif essentiellement calcaire, morphologiquement dominé par des zones tabulaires culminant à 2500 m d’altitude, qui s’étend d’Azilal à Ouarzazate.
Les paysages contrastés y sont d’une beauté extraordinaire, révélant aux visiteurs de merveilleux sites comparables au Colorado américain avec des plateaux d’altitude, des gorges et des canyons encaissés, un chaos de cimes déchiquetées par l’érosion.
De vastes plaines comme celle du Haouz dans la région de Marrakech ou celle du Souss qui fait le triangle entre océan, Haut Atlas et Anti-Atlas, occupnt les autres parties du pays.
Le désert, quant à lui, est délimité par l’Erg Chebbi au sud du pays, près de la frontière algérienne ; c’est la deuxième plus importante étendue de pierres et de sable après l’Erg Chegaga. Certaine dunes peuvent atteindre 200 m de haut.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le désert marocain est très varié en matière de paysages. Des grandes dunes de Merzouga à celles de Chegaga, oasis verdoyantes, désert de cailloux, tamaris, palmiers, pommiers de Sodum se disputent la place…
Les oueds (fleuves) maintenant à sec, coulaient il y a quelques millions d’années ; de nombreuses peuplades préhistoriques s’étaient installés sur les rives des fleuves…on en retrouve aujourd’hui encore les traces…
Jusque sur la côte Atlantique, le Sahara marocain est bordé au Nord par les massifs du djebel Bani du Djebel Saghro et plus à l’Ouest de l’Anti Atlas.
La faune de la vallée du Draa
Comme mammifères ont pourra trouver :
La gazelle de Dorcas et de Cuvier (très rare car trop chassée…Nous l’avons tout de même aperçue).
Le renard des sables : fennec.
La gerboise : petit rongeur qui sort surtout la nuit et se dresse souvent sur les pattes arrière à la moindre alerte.
Comme reptiles ont pourra trouver :
La couleuvre de Montpellier.
Le poisson des sables (petit lézard argenté et semblant nager sur le sable lorsqu’il s’enfuit).
Comme oiseaux ont pourra trouver :
La buse féroce, l’aigle botté, le circaète, l’épervier, le crécerelle, le faucon pèlerin, le pigeon biset et le pigeon ramier, le rollier et le guêpier ainsi que le traquet du désert.
La faune dans la Vallée des roses
Comme mammifères on pourra trouver :
Le lynx caracal et le léopard de berberie (rares et dans une zone très limitée).
La belette, le chacal, le renard et le porc-épic. Le sanglier est très répandu dans les chênaies. Le mouflon ne sera visible (avec beaucoup de chance) qu’entre 2 000 et 4 000m. L’écureuil de Gétulie s’observe facilement (appelé aussi écureuil des rochers).
Comme reptiles et poissons on pourra trouver :
Les couleuvres, la vipère de Lastate (seul serpent venimeux) et la truite fario présente dans tous les cours d’eau.
Comme oiseaux on pourra trouver :
La buse féroce, l’aigle botté, le circaète, l’épervier, la crécerelle, le faucon pèlerin, l’aigle royal, le gypaète, le pigeon biset et le pigeon ramier.
Les peuples berbères de la vallée du Draa
On les appelle les « Draoui » ou « Ouled Draa »
Le terme Draoui ou Ouled Draa désigne les différentes populations habitant ou issues de la vallée du Drâa. Cette vallée a fait l’objet de plusieurs reportages télévisés en France, compte tenu de sa particularité géographique et de sa mosaïque de populations. Les documents d’archives montrent que les marocains appelaient les habitants de la vallée du Draa les « Ouled Draa ».
L’origine du mot est incertaine ; elle peut-être une déformation du mot berbère « Targa » signifiant « cours d’eau » ou canal d’irrigation. Le « T » se serait transformé en « D » et le « G » en en « A ». De même, la dénomination Touareg viendrait de « Aït Targa » (Aït awt signifiant dans toutes les langues berbères « enfants de… » Ou « habitants de… »). Les Touareg seraient des branches de la tribu berbère des Sanhadja.
Ces populations ou tribus de la vallée du Draa sont en effet d’origines ethniques variées :
Populations d’origine arabe (chérifiens)
Populations d’origine berbère
Populations de confession juive
Populations issues d’anciens esclaves d’origine subsaharienne diverses.
Populations issues de métissages entre ces différentes communautés.
Cette vallée regroupait des populations sédentaires (vivant de l’agriculture) et nomades (vivant de commerce et/ou du pastoralisme). Seules les populations libres avaient le droit de posséder des biens (terres, troupeaux). Le niveau élevé du fleuve a permis durant des siècles l’installation et le développement de populations diverses. Toutefois, des périodes répétées de sècheresse ont entraîné un exode rural d’une partie de la population vers les grandes villes comme Marrakech ou Casablanca.
Par ignorance, certains marocains associent le terme « Draoui » avec souvent une connotation injurieuse à caractère raciste envers les noirs ou descendants d’esclaves. Les raisons sont obscures vu qu’il existe des populations noires dans différentes régions du sud marocain.
Rappelons tout de même que durant des siècles, une des villes les plus connues par les marocains en dessous de Marrakech était Tombouctou, ville la plus au sud de l’Empire des Saadiens ; dans les années 1970, on pouvait encore voir à la sortie de Marrakech, un panneau indiquant la direction de cette ville au Mali, d’où vient une partie des actuels descendants marocains des esclaves.
La dynastie chérifienne des Saadiens vient de la vallée du Draa. Ces populations du sud marocain et du Sahara Occidental ont joué un rôle prépondérant dans tout le grand Maghreb, en Afrique subsaharienne et en Europe, lors des vagues d’islamisation vers le nord et le sud du Maghreb.
Le sud marocain a donné naissance à de grandes dynasties arabo-berbères guerrières qui, par un jeu diplomatique d’alliance avec les autres tribus du royaume sur des bases religieuses souvent conservatrices, ont réussi à étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus ou moins longues.
Au Maroc, mais aussi en Algérie et en Tunisie, « Draoui » est un nom de famille.
Quelques infos sur la vallée des roses
A l’est de Ouarzazate, le village de Kelaat M’Gouna, situé à l’entrée de la vallée du Dadès, est la partie qui s’ouvre sur la Vallée des Roses.
Cette région produit la « Rosa Damascena », une variété de roses qui, selon la légende, aurait été importée de la Mecque par des pèlerins. On dit aussi qu’elle éloigne les djinns (lutins arabes) et les maléfices…
Cette rose fleurit de la mi-avril à la mi-mai et la récolte des pétales atteint certaines années, 4 000 tonnes. La récolte des pétales se fait par les femmes qui les entassent dans leurs gandouras qui servent pour l’occasion, d’immenses paniers. Ces pétales sont ensuite distillés en eau de rose qui pourra être utilisée pour les ablutions et le parfum. Les fleurs sont aussi séchées pour décorer les maisons et les bassins, parfumer les tisanes…
Même lorsqu’elles ne sont pas en fleurs, elles donnent leurs couleurs au paysage : La terre de la vallée conserve toujours une teinte étrangement rosée.
C’est un atout économique non négligeable pour la vallée qui en exporte une bonne partie. Les habitants de la vallée le savent bien et c’est ainsi qu’ils rendent leur hommage à cette fleur, chaque année lors du premier week-end du mois de mai…
Bibliographie
« Le grand rêve Saharien » J-Marc DUROU/ Actes Sud /1997
« Les oasis de l’Oued Rirh » CHALLAMEL/ Paris/ 1881
« Méharées » / Théodore Monod /Editions j’ai lu/1999
« Proverbes berbères » Bentolila F. / L’Harmattan/1997
« Hommes et vallées du Haut Atlas » Bernozat O. / Glénat/ 1986
« Contes berbères de l’Atlas de Marrakech » / L’Harmattan / 2000
« Amazigh Voyages dans le temps berbère » / Freire C. / Hazan / 2006
« Tribus berbères du Haut Atlas » A. Bertrand. Editions Vilo.
Carte d’identité du Maroc
Langue officielle : Arabe
Plusieurs dialectes sont parlés : Le Tachalhit dans le Haut Atlas, l’Amazigh, le Schleuh…
Capitale : Rabat
Capitale économique : Casablanca
Forme de l’Etat : Monarchie Constitutionnelle
Roi : Mohamed VI
Premier ministre : Abbas El Fassi
Superficie totale : 446 550 km2
Population totale : 33 757 175 habitants.
Pays limitrophes : Algérie, Mauritanie, Espagne
Religion : La religion est l’Islam ; elle est présente pour 99% de la population. Le judaïsme et le christianisme arrivent avec 0,2 % et 0,1%. Le Maroc est aussi le pays comptant le plus d’Israélites.
La sécurité au Maroc
Avec plus de six millions de touristes par an, le Maroc est un pays sûr avec un risque très faible de menace terroriste. Dans le désert et l’Atlas le niveau de sécurité est extrêmement bon.
Nous sommes à l’affut des risques liés aux voyages que nous proposons ; nous consultons régulièrement les différents sites gouvernementaux, nous sommes en relation permanente avec nos équipes locales ainsi qu’avec nos collègues voyagistes…
Aucun pays, aucune région du monde n’est à l’abri de risques : géophysiques, transports, état sanitaire ou criminalités ordinaires et terrorisme.
Evitez d’emporter vos bijoux et des objets de valeur. Lorsque vous vous promènerez dans un souk, faites attention à vos sacs en bandoulières, portefeuilles dans les poches, à vos appareils photos et caméras. Ne transportez jamais tout votre argent au même endroit sur vous ou dans vos bagages.
Gardez tous vos papiers (passeports, etc…) toujours sur vous.
Lors des pauses ou des bivouacs évitez de vous déplacer pieds nus, mettez toujours des chaussures.
L’éloignement fréquent de tout centre de secours nous oblige à insister sur le fait qu’il faut que vous fassiez preuve d’une prudence particulière dans tous vos agissements entrepris au cours du voyage (baignade, escalade, monte d’animaux, etc…). De même, vous devez toujours éviter de vous isoler du groupe (baignades, déserts, forêts…).
Si au cours du voyage vous ressentez une fatigue ou une douleur particulière, parlez-en dès qu’elle se manifeste à votre guide ou accompagnateur en toute franchise. Ce dernier pourra ainsi prendre en temps voulu les dispositions nécessaires.
Veillez à un lavage régulier et soigneux des mains avant chaque repas (hygiène très stricte des mains notamment au sortir des toilettes).
Evitez les baignades dans les eaux stagnantes (risques d’infection parasitaire).
Evitez de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides.
Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
Baignades : Un certain nombre de nos voyages se prêtent à la baignade, en cours d’étape ou en fin de journée. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Nous soulignons cependant que vos encadrants ne sont pas maîtres-nageurs ; ces baignades se font donc sous votre responsabilité et à vos risques et périls.
Voyager en pays musulman en période de Ramadan
Voyager en pays musulman en période de ramadan est tout à fait possible si l’on tient compte de quelques petites modifications au niveau des repas et de l’organisation générale pendant la journée. Pendant les transferts par exemple, les restaurants en villes, « pour étrangers », fonctionnent comme d’habitude ; par contre, les petits restaurants locaux resteront fermés ; ce seront des pique-niques qui viendront remplacer le repas durant ces transferts. Dans le désert, rien ne laissera transparaître que nous sommes dans une période de ramadan ; les chameliers, guides et cuisiniers travailleront normalement sans toutefois toucher à la nourriture ni à l’eau durant toute la journée… ils marcheront à nos côtés lors des randonnées… Admiration !!
Il faudra toutefois, durant cette période, éviter de s’habiller court, avec des vêtements moulants ou échancrés…
La monnaie
L’unité monétaire est le DIRHAM MAROCAIN (DH).
1 euro = 10,4638 MAD environ (au 27/01/25).
Cette monnaie ne peut pas s’échanger en France et nous vous conseillons d’emporter des euros en petites coupures que vous pourrez échanger sur place sans problème : A l’aéroport de Marrakech, dans les hôtels ou dans toutes les banques de Marrakech et de Ouarzazate.
N’hésitez pas à en parler avec votre guide en arrivant, il vous conseillera au mieux.
Vous pouvez prévoir votre carte bancaire pour vos achats sur Marrakech ou Ouarzazate, mais pour de plus amples renseignements et notamment sur les frais à l’étranger, contactez votre banquier.
Conseil : Surtout conservez vos récépissés de change qui pourront vous être réclamés à la douane de l’aéroport.
Il faut savoir que vous avez également la possibilité, au retour, de refaire l’échange à hauteur de 50% de la somme changée en arrivant mais uniquement dans les guichets de change de l’aéroport (attention aux horaires d’ouverture).
Le décalage horaire
En hiver, lorsqu’il est 12 heures en France, il est 11 heures au Maroc.
En été, lorsqu’il est 12 heures en France, il est 10 heures au Maroc.
Pour téléphoner
Dans les grandes villes, vous trouverez des cabines téléphoniques qui fonctionnent à pièces ou à cartes, que vous pourrez acheter dans les kiosques à journaux ou dans les commerces prévus à cet effet.
Les portables ne passeront qu’occasionnellement durant votre séjour. Aussi et compte tenu que vous n’aurez pas la possibilité de le recharger, nous vous recommandons de le laisser coupé (sauf urgence attendue !).
Pour appeler en France depuis le Maroc
Faire le 00 33 + le n° de votre correspondant sans le premier 0.
Pour appeler le Maroc depuis la France
Faire le 00 212 + le n° de votre correspondant
Pour appeler le Maroc depuis le Maroc
Faire directement le numéro de votre correspondant, sans le 00212.
Electricité
Dans les hôtels le courant est de 220 volts. Vous pourrez recharger vos téléphones portables ainsi que vos appareils photos. Lors du trek, rares seront les occasions de pouvoir recharger ; il vaudra donc mieux prévoir une batterie de rechange.
Ambassade de France au Maroc
1 rue Ibn Hajar
Rabat Agdal
Téléphone : 00212 (0) 5 37 68 97 00
Pour plus d’informations
Nous vous recommandons de lire la fiche « MAROC » du Ministère des Affaires Etrangères. Elle peut être consultée sur le site : www.diplomatie.gouv.fr
Climat
Les trekkings au Maroc ont le privilège de pouvoir s’effectuer tout au long de l’année. L’été sera le mois de prédilection pour la montagne (Haut Atlas) et les rivages océaniques (Essaouira).
Les intersaisons seront les mois idéaux pour découvrir les massifs du djebel Saghro et du Siroua… de type saharien, le climat du Saharo se caractérise par un soleil généreux et une chaleur sèche, suivie de nuits relativement froides, un peu à l’image des séjours dans le désert.
L’automne et l’hiver, de début octobre à début mai, sont les périodes idéales pour marcher dans le désert. Les journées sont agréables et les nuits fraîches (surtout pour les mois de décembre et janvier).
Pour avoir un ordre d’idée des températures, voici les moyennes que l’on peut trouver dans l’Atlas :
En moyenne montagne à 2 000m au mois de mai : 21° ; extrême 7°.
Au mois de juin/septembre 26° ; extrême 9°.
Au mois de juillet/août : 31° ; extrême 12°.
Sur les camps de base des ascensions à 3 000m au mois de mai : 16° ; extrêmes 2°.
Au mois de juin/septembre 21° ; extrême 5°.
Au mois de juillet/août : 26° ; extrêmes 7°.
Au sommet du Toubkal et du M’Goun à 4 000m au mois de mai : 11° ; extrêmes -3°.
Au mois de juin/septembre : 16° ; extrêmes 0°.
Au mois de juillet/août : 21° ; extrêmes 2°.
Le climat de cette zone est désertique avec toutefois des influences de montagne car située au pied des contreforts du Haut Atlas. La vallée du Draa reçoit entre 100 et 200mm de précipitations (120mm à Ouarzazate). Les températures sont très contrastées et sont en moyenne de 10° à 20°C en hiver, et de 27° à 30°C en été avec des points à près de 50°C.
Le Haut Atlas est une région de montagne. Le climat est sec et la chaleur est très atténuée par l’altitude. Les journées sont agréables avec toutefois des possibilités d’orages en fin de journées (toutefois rares). La diminution moyenne de la température est de 0,4° à 0,5° par 100m d’élévation. C’est pour cela qu’il fait bon randonner en été dans le Haut Atlas. La vallée des roses est réalisable tout au long de l’année ; durant les périodes hivernales nous dormons en gîte et non sous tente.